17/02/2014

Rationnel ou consommateur, un électeur différent

La forte abstention aux élections est-elle un désert civique ? La reconnaissance - partielle - du vote blanc va-t-elle diminuer cette abstention ? Face à la quasi récession économique et aux crises connexes, les électeurs doivent-ils utiliser le bulletin de vote de façon rationnelle et/ou consumériste plutôt que pour des considérations idéologiques ?

Pour mieux comprendre, voici un extrait de l'introduction d'une étude consacrée au sujet "Dans le contexte des transformations des systèmes de valeurs (...) on voit émerger un électeur nouveau, non plus déterminé par ses appartenances sociales (classes sociales) et culturelles (religion), mais qui se déterminerait lui-même de manière autonome et libre en fonction de ses propres capacités de raisonnement. (...) l'électeur rationnel ou consommateur..."

Ailleurs, dans ce document de Roland Cayrol, on peut lire que "Le choix n’engage l’électeur que superficiellement (souvent, il ne s’en souviendra plus l’année suivante), et pas pour bien longtemps : au prochain scrutin, s’il a le sentiment que « les promesses n’ont pas été tenues », (...) Au mythe de l’électeur autonome, rationnel, a succédé la réalité (le mythe, aussi ?) du « nouvel électeur » – consommateur, indécis et changeant, sensible au bombardement des médias et sondages de la « démocratie d’opinion », ballotté par le bruit médiatique et sondagier."
 
Et selon Thomas Guénolé "...la représentativité de plus en plus faible des élus de la République fournit alors les termes d’un procès en illégitimité et en déficit démocratique dans le pire des contextes. (...) Résoudre ce problème de légitimité nécessite de rendre le vote obligatoire. Deux conceptions s’affrontent traditionnellement en la matière. La première considère le vote comme un droit, à la rigueur comme un devoir moral, mais dont la responsabilité est laissée à chacun face à sa conscience. Elle conduit en pratique à l’électeur-consommateur, libre de souscrire à l’offre politique ou de s’en désintéresser."

Devant la pression fiscale directe et indirecte des ménages (+ lire aussi), la "rationnalité" qui serait utilisée par ce type d'électeur/électrice consommateur/trice ne doit elle pas être entendue comme la prépondérance du choix d'un ratio coût/avantage sur l'idéologie d'un parti politique x ou y ? Ne rejetant pas les partis mais sélectionnant plutôt l'offre partisane ou les promesses d'un candidat en fonction de son porte-monnaie. Autrement dit une décision de vote réduite principalement à un aspect d'ordre économique.

12/02/2014

Plus de Témoins sur RTL.fr

Sur le site de RTL, la partie communautaire a disparu.

Il n'y a pas mort d'homme. Le titre de ce post ne sera donc pas "RTL a supprimé les témoins". Non, simplement, les photos et les témoignages associés, provenant de lecteurs du site ou d'auditeurs qui s'étaient inscrits sur le sous-domaine http://temoins.rtl.fr ont simplement disparu, il se sont volatilisés. L'adresse est maintenant redirigée vers la page d'accueil du site web de RTL.

Depuis quand ? Mystère. Probablement pas depuis si longtemps puisque, au 03 février 2014 la ligne "Témoins" existe toujours dans la page profil des utilisateurs enregistrés. Au cours du troisième trimestre 2013, la partie communautaire paraissait végéter et il était de plus en plus difficile d'y ajouter du contenu, laissant supposer une maintenance.

D'un autre côté, il y a plusieurs mois, plus exactement le 15 juillet 2013, un mail provenant de Citizenside - le prestataire pour plusieurs communautés - indiquait notamment : "Le 11 juillet, un repreneur, le groupe Matilda Media, à travers sa filiale française Newzulu SAS, a acquis Citizenside, avec la volonté non seulement de poursuivre ses activités mais de les développer. Ainsi notre communauté va se vivifier et s'accroître."

Pourtant, imitant ainsi ce qu'avait fait auparavant RMC vis à vis des blogueurs, RTL a adopté une position un peu cavalière, celle de ne pas prévenir de la fermeture les membres de sa communauté. Reste à espérer que ceux-ci auront bien sauvegardé les photos et les informations publiées antérieurement sur le site. Quant à elle, la page d'accueil du site Citizenside n'indique plus RTL comme partenaire.

04/02/2014

Les 3 questions anglaises à François Hollande

En marge du déplacement du Président de la République française, François Hollande, le 31 janvier 2014 au Royaume de Sa Très Gracieuse Majesté, la Reine Elisabeth II, durant lequel Francois Hollande (sans la cédille, du côté anglais) fut reçu par le Premier Ministre David Cameron, lointain cousin de la Reine, notamment dans un pub de l'Oxfordshire photo à voir ici.

Au cours de la conférence de Presse liée à ce déplacement, un journaliste anglais, Christopher Hope a posé au Président Hollande la(les) question(s) en lien avec sa vie privée qui fâche(nt). La vie privée du Président n'est pas directement le sujet ici. Pour sa part, Christopher Hope est "senior political" au Telegraph, journal réputé sérieux. Et pour simple rappel, les trois questions étaient (en anglais) :"Monsieur le Président (...) Do you think your private life has made France an international joke? Are you still having an affair with Julie Gayet? And do you wish she was here?"

Qui ne lit pas la langue anglaise peut se référer à un média français ayant traité le sujet ou encore utiliser un traducteur en ligne, tellement les questions sont horriblement "shocking" ! (ndr. c'est ici de l'humour, précision au cas où). Et l'humour ne s'arrête pas là puisque le lendemain, le 1er février, la France battait l'Angleterre au rugby. Après cela, entre journalistes des deux pays, la question de "l'entente cordiale franco-britannique" se trouve t'elle maintenant posée ?

Au lendemain de la grande conférence de presse de François Hollande à Paris, les médias anglais avaient été surpris ou déconcertés par le peu de questions posées par les journalistes français sur la vie privée du Président. Cette série de questions de Christopher Hope posée à Oxford (et son absence de réponses) a fait son effet en Grande-Bretagne et en France, c'est certain.

Il s'est produit ensuite quelques réactions, politiques ou reprises médiatiques, et surtout ce qui est maintenant courant sur Internet de la part des journalistes, de "l'info qui vient d'ailleurs". Côté français on a BFMTV qui reprend(rait) Le Parisien, côté anglais on a Le Huffington Post qui reprend(drait) Sky News. Selon le site de la chaîne française : "Les trois questions d'un journaliste du Daily Telegraph n'était pas le fait du hasard selon Le Parisien. Un journaliste britannique a confié au quotidien que les questions sur le sujet avaient été soufflées par "le 10 Downing Street", la résidence et les bureaux du Premier ministre David Cameron."

On peut remarquer, côté français 1) que la source serait un journaliste britannique (ouf !) 2) que c'est tiré par les cheveux - aucune référence ici à la chevelure de quiconque. Le HuffPo précisait pour sa part : ""Le journaliste anglais, Christopher Hope, Interrogé sur Sky News au sujet du bien fondé de ses questions, a indiqué que ce n'était "pas une blague" et a dit qu'il était important de cadrer cela dans le contexte international. "Je n'ai pas à respecter nos dirigeants, je respecte nos lecteurs et pose des questions en leur nom et je vais défendre ce droit au maximum", dit-il. "Ce n'est pas enfantin, je suis trop vieux pour être un enfant."Il a également déclaré que la France était "en retard" sur la Grande-Bretagne dans l'éthique journalistique et que les journalistes français étaient "trop déférents avec leurs maîtres politiques" (ma traduction ndr.).""

On constate de ce côté-ci du Channel une justification on ne peut plus sérieuse (les anglais diraient "ça sonne"). On ignore seulement si David Cameron a - de son côté - posé quelque question indiscrète à François Hollande un fois à l'intérieur du pub !

Domaines .fr gratuits avec Strato sous condition

Un nom de domaine en .fr gratuit ce n'est pas tous les jours que cela arrive ! C'est ce que promet Strato.

Evidemment, personne ou presque n'attend une promo pour se décider à enregistrer son nom de domaine de premier niveau, si vraiment la nécessité de l'utiliser est bien présente. Pour ceux qui hésitaient encore, ou pour obtenir un second nom de domaine .fr, la publicité vue le lundi 3 février 2014 en dernière page d'un quotidien gratuit avait de quoi allécher : "Salut la France ! 25.000 domaines .fr GRATUITS". Avec les petites étoiles de rigueur, bien entendu.

Habituellement, lorsque vous est proposé gratuitement un nom de domaine, ou un hébergement, vous devez généralement acheter l'un des deux. C'est l'autre qui est payant dans une offre nom de domaine + hébergement. Ou alors vous n'avez pas la pleine et entière maîtrise de votre nom pour l'associer aux serveurs de votre site. C'est pour cela qu'il est préférable de saisir l'opportunité d'une baisse de tarif chez son prestataire habituel plutôt qu'une promesse de gratuité ailleurs.

En ce qui concerne la publicité de Strato, les petites étoiles indiquent la gratuité un an avec une date de promotion jusqu'au 02 mars 2014, un prix TTC l'année suivante de 6,96 euros (ce qui n'est pas cher), une TVA à 19% (?). Ma demande test d'enregistrement a buté sur 3 points. Une première interrogation sur les termes "gratuit pour utiliser plus tard" (?) dont j'ai ignoré l'aspect philosophique, la non-acceptation de la virgule dans le libellé de ma rue (société allemande !) ce qui n'était pas réellement rédhibitoire, et surtout sur l'obligation d'indiquer sur le site ses coordonnées de compte bancaire ou bien de carte bancaire.

Le non-respect du troisième point a mis fin à mon espoir de nom de domaine .fr gratuit pour lequel j'avais de grandes ambitions. Et vous, avez-vous franchi cette étape ?