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03/03/2017

Un rassemblement pour l'anniversaire de François Fillon ?


Le rassemblement de soutien à François Fillon du 5 mars Place du Trocadéro à Paris est le lendemain de son anniversaire. Si le candidat préfèrait un cadre familial pour le jour de ses 63 ans, ce rassemblement serait l'occasion pour ses fidèles de lui souhaiter.

Dominique Strauss-Kahn, l'ex-futur Président de la République, venait d'avoir 62 ans lors de l'Affaire du Sofitel de New-York, en mai 2011. C'est pour une toute autre raison que François Fillon, candidat de la droite et du centre, s'est, au même âge, retrouvé englué depuis le 25 janvier 2017 dans une affaire à l'issue incertaine.
 
François Fillon est né le 4 mars 1954. Son anniversaire se situe en conséquence la veille de ce "grand rassemblement populaire" controversé. L'événement est confirmé vendredi 3 mars au micro de Thomas Sotto par Bruno Retailleau, le coordinateur de sa campagne. Sur le site du candidat, le motif en est le "soutien à François Fillon".
 
Son anniversaire pourrait constituer une pause dans la campagne présidentielle, à un moment où celle-ci prend une tournure particulièrement défavorable pour lui. Le candidat à la magistrature suprême passera-t-il le jour de son anniversaire dans son domicile parisien perquisitionné jeudi 02 mars au matin ? Ou préfèrera-t-il le Manoir de Beaucé ? 

Un anniversaire est souvent l'occasion de se retrouver en famille. Selon plusieurs médias, Mme Fillon n'a pas fait d'apparition publique depuis un certain nombre de jours. Où est-elle ? Il s'agit de questions qui pourront sembler futiles, voire désagréables au candidat Fillon, mais l'ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy sait qu'une touche de "People" est demandée par les français à leur Président de la République.
 
 
Photo : Pixabay.com

17/02/2014

Rationnel ou consommateur, un électeur différent

La forte abstention aux élections est-elle un désert civique ? La reconnaissance - partielle - du vote blanc va-t-elle diminuer cette abstention ? Face à la quasi récession économique et aux crises connexes, les électeurs doivent-ils utiliser le bulletin de vote de façon rationnelle et/ou consumériste plutôt que pour des considérations idéologiques ?

Pour mieux comprendre, voici un extrait de l'introduction d'une étude consacrée au sujet "Dans le contexte des transformations des systèmes de valeurs (...) on voit émerger un électeur nouveau, non plus déterminé par ses appartenances sociales (classes sociales) et culturelles (religion), mais qui se déterminerait lui-même de manière autonome et libre en fonction de ses propres capacités de raisonnement. (...) l'électeur rationnel ou consommateur..."

Ailleurs, dans ce document de Roland Cayrol, on peut lire que "Le choix n’engage l’électeur que superficiellement (souvent, il ne s’en souviendra plus l’année suivante), et pas pour bien longtemps : au prochain scrutin, s’il a le sentiment que « les promesses n’ont pas été tenues », (...) Au mythe de l’électeur autonome, rationnel, a succédé la réalité (le mythe, aussi ?) du « nouvel électeur » – consommateur, indécis et changeant, sensible au bombardement des médias et sondages de la « démocratie d’opinion », ballotté par le bruit médiatique et sondagier."
 
Et selon Thomas Guénolé "...la représentativité de plus en plus faible des élus de la République fournit alors les termes d’un procès en illégitimité et en déficit démocratique dans le pire des contextes. (...) Résoudre ce problème de légitimité nécessite de rendre le vote obligatoire. Deux conceptions s’affrontent traditionnellement en la matière. La première considère le vote comme un droit, à la rigueur comme un devoir moral, mais dont la responsabilité est laissée à chacun face à sa conscience. Elle conduit en pratique à l’électeur-consommateur, libre de souscrire à l’offre politique ou de s’en désintéresser."

Devant la pression fiscale directe et indirecte des ménages (+ lire aussi), la "rationnalité" qui serait utilisée par ce type d'électeur/électrice consommateur/trice ne doit elle pas être entendue comme la prépondérance du choix d'un ratio coût/avantage sur l'idéologie d'un parti politique x ou y ? Ne rejetant pas les partis mais sélectionnant plutôt l'offre partisane ou les promesses d'un candidat en fonction de son porte-monnaie. Autrement dit une décision de vote réduite principalement à un aspect d'ordre économique.